Petite cabane à sucre ancestrale située en Mauricie. Fermé au publique
HISTOIRE DE LA SUCRERIE J-L MASSICOTTE ET FILLES
À l’origine, la cabane à sucre était une petite sucrerie familiale avec un plancher de bois, comme toutes les cabanes à sucre de Saint-Prosper à l’époque. Celle-ci, construite sur les terres appartenant à la famille Massicotte depuis 1710, aurait traversé plusieurs générations avant d’appartenir à M. Jean-Louis Massicotte. Cet endroit n’avait rien de commercial, c’était plutôt un lieu de rassemblement où les moments passés restaient gravés dans la mémoire des gens qui la fréquentaient.
C’est vers les années 1956-58 qu’une voiture est restée prise dans le chemin devant la cabane. M. Jean-Louis Massicotte, sa femme Élisabeth et leurs trois enfants qui soupaient ont invité les passants à partager leur repas. Ils ont vite eu des affinités avec leurs convives, soit M. Cloutier, propriétaire du Café Hirondelle à Trois-Rivières et sa famille. C’est donc dans un esprit de convivialité qu’ils se sont mis à les recevoir sur une base régulière. De fil en aiguille, des amis se sont ajoutés au groupe, le cercle s’est agrandi. À cette époque, on comblait les dépenses encourues par ces festivités au moyen de dons volontaires.
Puis, vers 1959-60, Jean-Louis Massicotte, sous l’influence de ses amis M. Cloutier (Café Hirondelle) et M. Lesage (vendeur chez Trois-Rivières Chevrolet), décide d’agrandir la cabane comme on la connaît aujourd’hui. Avec cet agrandissement, on ouvre également les portes au public et commence à charger le repas. Ce fût la première cabane à sucre de Saint-Prosper à le faire et c’est à ce moment que le menu se précise. On peut y manger : Fèves au lard, omelettes au jambon, oreilles de criss (grillades), crêpes dentelles, pommes de terre, pain et crudités (cornichon, céleri, fromage), le tout servi à volonté et nappé de sirop d’érable et la fête se terminant par de la bonne tire sur la neige. Cela peut être difficile à croire, mais à l’époque, la Sucrerie J-L Massicotte devient la plus grande cabane à sucre de St-Prosper.
C’est vers 1980 que la charge devient trop lourde pour Jean-Louis et Élisabeth Massicotte qui lèguent la cabane à leur fils aîné Gaétan aidé de son épouse Monique. En 1985, on ajoute au menu le jus d’orange le matin et le jus de légumes au dîner et souper. C’est également cette année que l’on commence à griller le pain sur le poêle à bois pour répondre à la demande des clients. La famille s’agrandit avec la naissance de leurs deux filles Kathia et Véronique qui mettent elles aussi la main à la pâte à chaque printemps.
En 1988, M. Claude Masson envoie le journaliste du Nouvelliste, M. Roland Paillé, faire un article sur la Sucrerie J-L Massicotte. Cet article aura des répercussions positives et la clientèle s’accroît. Avec les années, la notoriété de la Sucrerie prend de l’ampleur et les médias locaux commencent à s’y intéresser. Notons par exemple CHEM Télé 8, CKTM-TV, TF1, la Radio de Radio-Canada, Globecooker (du Canal Evasion), VOX ainsi que le Guide Ulysse qui a utilisé une photo de la cabane à sucre comme page couverture sur un de leurs guides.
Première cabane à sucre de la région à ouvrir ses portes au public, c’est pourtant la plus petite aujourd’hui (capacité 40 personnes). Ici, il n’y a toujours pas d’électricité, on cuisine sur des poêles à bois, on éclaire au fanal à gaz et on récolte l’eau d’érable dans un baril de bois tiré par un cheval. L’important, c’est de conserver son caractère convivial et festif et d’y maintenir des valeurs ancestrales qui nous sont chères telles que le partage et le don de soi. On poursuit la tradition pour garder la simplicité du lieu et pour éviter qu’une belle passion ne devienne une charge. Impossible de passer sous silence toute l’aide de nos proches qui rendent ces festivités encore possibles aujourd’hui. Les clients sont traités comme des amis, les bénévoles affluent pendant le printemps et c’est ce qui crée la magie du temps des sucres. C’est toujours un grand plaisir pour la famille Massicotte et leurs amis de recevoir les clients qui reviennent année après année. Et parfois, on a de belles surprises, comme en 2010 où une ancienne serveuse du Café Hirondelle est venue avec tous ses beaux souvenirs des débuts de la cabane à sucre...
C’est pour toutes ces raisons que la sucrerie J.L. Massicotte et filles est heureuse de vous ouvrir ses portes et de partager avec vous une histoire, une passion, une famille. Encore combien de générations pourront vivre le bonheur de vous recevoir chez nous?
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